Un OPCVM est un sigle qui regroupe une dénomination claire : un Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilières.
Il peut prendre plusieurs formes comme :
- SICAV : société d’investissement à capital variable
- FCP : fonds communs de placement
- FCPE : fonds communs de placement d’entreprise
- FCPR : fonds communs de placement à risques
- FCPI : fonds communs de placement dans l’innovation
- FCIMT : fonds communs d’investissement sur les marchés à terme.
Pour les particuliers, les OPCVM sont confortables. En investissant dans un fond, il est géré à votre place et vous avez une diversification plus grande qu’en prenant une seule action ou obligation.
Mais, cela a un prix. Si certains OPCVM ont des frais faibles, d’autres sont dans l’abus… Vous vous retrouvez avec une rentabilité sérieusement handicapée sur le long terme. Avant de placer votre argent dans un organisme de placement collectif, soyez sûr d’avoir la liste de tous les frais.
Comment trouver les frais payés dans un OPCVM ?
C’est la bonne nouvelle : toutes les informations sont à votre portée. En effet, l’AMF exige une transparence de la part des OPCVM. L’organisme doit diffuser son DICI (document d’information clé pour l’investisseur). Il comprend tout ce qui est important comme le propriétaire du fond, l’estimation du risque la façon de le gérer et tous les frais payés.
Sur tous les courtiers que j’ai utilisés (Boursorama, SaxoBanque…), ce document est disponible en deux clics sur la page d’infos de l’OPCVM.
Ces frais sont toujours exprimés en pourcentage.
Les frais d’entrée
Comme son nom l’indique, ses frais sont demandés quand vous entrez dans le fonds. Les frais d’entrée sont demandés sur le marché primaire, mais pas le marché secondaire (quand vous rachetez les titres via la Bourse).
Les frais de sortie
Le même principe que les frais d’entrée : vous payez des frais de rachat quand vous sortez du fonds et ces derniers sont demandés quand vous investissez via le marché primaire.
Les frais de gestion
Ces frais correspondent à tous les coûts imputés à la gestion du fonds comme les frais de fonctionnement, la rémunération des gérants… Il peut y avoir des différences énormes.
Ainsi, vous pouvez trouver de simples trackers d’indice à 0.10% de frais et d’autres OPCVM dépassant les 3% ! Cela semble peu sur le papier, mais faites vos calculs : c’est énorme.
Regardez cet exemple disponible sur le site de l’AMF, réalisé conjointement avec le site pédagogique lafinancepourtous.com :
Les autres frais possibles
Il existe d’autres frais qui ne sont pas toujours présents. Mais, n’oubliez pas que le monde de la finance est très doué pour créer des petites commissions en plus qui leur remplissent les poches et vident les vôtres.
Un bon exemple est les frais de superformance. Dans certains OPCVM, si le fonds réalisé mieux qu’un objectif donné dans le DICI, il peut appliquer un supplément de frais. Bien évidemment, l’inverse n’existe pas. L’année où le fonds réalise une année négative, vous n’avez pas une réduction sur les frais de gestion courante…
La méthode avec laquelle vous investissez peut également faire augmenter vos frais. Par exemple, si vous investissez dans le fonds via un contrat d’assurance vie, ce dernier compte ses propres frais de gestion qui se cumule à ceux du fonds. L’année dernière, la moyenne des frais des assurances vie était à 0.80%.
Le défaut des fonds gérés activement
Autre élément à prendre en compte, la façon dont agit les gérants de l’OPCVM sur le marché. Vous n’êtes pas sans savoir qu’il y a des taxes à payer sur chaque ordre à la Bourse. Si les gérants sont proactifs, multiplient les arbitrages, ils vont payer à chaque fois des taxes.
Ces derniers n’apparaissent pas dans le DICI ou sur aucun document récapitulatif des performances annuelles, mais peuvent compter énormément sur le résultat.
C’est pour ces raisons que de plus en plus d’investisseurs avertis recommandent de se focaliser sur un OPCVM visant la réplique d’un indice (ex : comme le CAC40) contre des frais de gestion très faibles et sans arbitrage ou extrêmement rare.
Peut-on négocier les frais de gestion ?
Si vous passez via le marché secondaire, vous ne pouvez pas négocier les frais de gestion courante.
Par contre, quand vous investissez sur le marché primaire, surtout si vous mettez une grosse somme, il est possible de demander un meilleur prix notamment en abaissant les frais d’entrée.
D’ailleurs, dans le DICI, il est souvent indiqué que le chiffre donné pour les frais d’entrée est la somme maximale éligible, ce qui sous-entend que la négociation est possible.
En apprendre plus sur les OPCVM
OPCVM signifie « Organisme de placement collectif en valeurs mobilières ». Si ce n’est pas très clair, vous pouvez voir la définition en vidéo de ce que cela représente. Grâce à cette vidéo, vous saurez ce qu’est clairement un OPCVM, en apprenant de manière simple et ludique. Comme dit l’adage, une explication en image vaut mille mots. Pour tout de même tenter de faire simple, sachez qu’il s’agit de fonds d’investissements que vous donnez à ces organismes qui le placent en bourse sur des sociétés côtés.
Il faut savoir que les OPCVM permettent de diversifier vos placements sur des marchés qui peuvent paraître risqués, mais qui rapportent beaucoup. Enfin, sachez que même s’il y a des risques, ils sont bien moins importants qu’avec un placement en Bourse classique. En effet, vous ne pouvez pas investir plus de 5 % sur le même titre, ce qui signifie que les pertes sont modérées. De plus, comme les placements sont collectifs, cela vous permet de mettre de l’argent en Bourse sur des actions que vous n’auriez pas pu acheter si vous aviez été seul, comme les marchés financiers hors France.