Le crédit islamique diffère de la forme conventionnelle en mettant en avant une idée d’éthique et de morale islamique.
L’idée puise ses sources dans la révélation divine et les pratiques à l’époque de Mahomet et se fonde sur le Coran.
Un crédit islamique : crédit basé sur la charia
Un crédit islamique est un crédit éthique se basant sur le respect de la charia, la loi islamique. Pour cela, chaque banque possède un conseil des sages pour vérifier la conformité de l’opération à la loi religieuse.
Les piliers du crédit islamique
Les cinq piliers du financement islamique tirés du Coran sont les suivants.
- La proscription des intérêts classiques (riba) que l’on apparente à l’usure. Le Coran prohibe cette forme d’intérêt datant de l’époque préislamique, car elle crée des situations de quasi-esclavage.
- L’interdiction de la spéculation (gharar) et du hasard.
- Le partage des risques et profits entre prêteur et emprunteur.
- L’adossement de toute transaction financière à un actif réel. Ce dernier principe exclut donc en théorie les produits dérivés.
- L’équité et la justice au service de l’Homme.
Ainsi, le crédit islamique est utile pour empêcher la pratique d’investissement contraire aux principes de l’islam.
Les offres alternatives au prêt
L’islam n’interdit pas l’achat et la revente d’un bien avec marge qui est le principe même du commerce.
À côté, il met en place des produits financiers qui agissent comme une offre alternative de prêt avec intérêt.
Le « Mourabaha »
Le plus populaire des instruments de finance islamique est le Mourahaba. C’est une forme d’emprunt portant sur des actifs spécifiques. Ce sont notamment des actifs immobiliers, mobiliers, titres, matières premières ou machines.
Avec ce produit, si vous souhaitez acquérir un bien, vous laissez la banque l’acheter. Vous la rembourserez en une ou plusieurs fois.
À l’échéance, elle vous transférera la propriété du bien. Vous devez également lui verser une commission correspondant au service qu’elle vous rend.
Le « Ijara »
Ce produit serait une déclinaison du premier principe. Il correspond plus à un crédit-bail dans lequel l’emprunteur va verser des mensualités sur le bien qu’il loue. Nous vous conseillons celui-ci si vous souhaitez racheter le bien aux termes du contrat.
La « Moucharaka »
La Moucharaka est plutôt une forme de capital-investissement et repose sur l’idée d’un investissement conjoint dans un projet.
Il réunit investisseurs et entrepreneurs qui donnent des apports essentiellement en nature. Ils se partageront les pertes et les profits que le projet va dégager.
Le « Soukouk »
Nous conseillons particulièrement le soukouk pour les financements immobiliers. Ce sont des obligations dont l’intérêt est transformé en profit.
Ouverture de compte
Pour ouvrir un compte ou souscrire à un crédit dans une banque islamique, il n’est pas nécessaire que vous soyez de confession musulmane. L’ouverture du compte islamique est d’ailleurs à peu près la même que pour les comptes classiques.
Par l’intermédiaire d’un formulaire d’inscription, vous devez donner toutes les informations personnelles vous concernant.
Aussi, vous devez également effectuer un premier dépôt sur le compte en question. Il est à préciser qu’en déclarant le compte, vous devez tout de même respecter la légalité.