You are currently viewing Dans quel cas une entreprise peut-elle quitter la Bourse ?

Les introductions en Bourse font souvent la une des journaux. Quand il s’agit d’une entreprise majeure comme Saudi Aramco l’année dernière (compagnie saoudienne d’hydrocarbures), on en parle même pendant des semaines.

Mais, savez-vous qu’une entreprise peut aussi décider de quitter la Bourse ? Cela est plus courant qu’on ne le pense, mais en tant qu’investisseurs, ne vous inquiétez pas. Le cadre d’un arrêt de cotation doit suivre une méthodologie transparente (via une OPR – Offre Publique de Retrait) et ne pas léser ses investisseurs.

Voici 4 situations dans lesquelles une entreprise peut quitter la Bourse.

L’entreprise est nationalisée

Aujourd’hui, les entreprises du public ont tendance à être privatisées et l’Etat est un actionnaire de plus en plus rare. Néanmoins, il existe encore des situations où l’Etat peut décider de nationaliser une entreprise.

Par exemple, nous pouvons imaginer une entreprise stratégique qui est mal gérée ou qui connait des problèmes financiers majeurs.

Les dirigeants ne voient plus d’utilité à être côtés en Bourse

La cotation en Bourse n’est pas un long fleuve tranquille. Administrativement, l’entreprise est obligée de dévoiler tous ses comptes et de respecter un formalisme qui est à la fois long et cher. Pis, sa politique de gestion peut changer dans le but de faire plaisir aux actionnaires quitte à avoir des décisions qui n’aident pas les salariés ou son futur (oui, en Bourse, on mise sur le long terme, mais les décisions indiquent parfois le contraire…).

De plus, il ne faut pas oublier que le but d’une entreprise qui devient côtée est d’avoir de nouveaux capitaux et pour les dirigeants, d’avoir la possibilité de vendre tout ou partie à un bon prix.

Si l’action chute fortement et qu’il semble impossible de procéder à des augmentations de capital, l’entreprise peut quitter la Bourse sans regret.

Après une OPA, l’acheteur rachète les titres

Une OPA est une Offre Publique d’Achat. L’acheteur qui dispose maintenant de l’entreprise peut chercher à racheter tous les titres de l’entreprise et de lui faire quitter la Bourse. Ainsi, il aurait un contrôle total et choisirait ce qu’il veut pour la société. Il peut aussi l’intégrer à une autre de ses sociétés.

L’entreprise fait faillite

Ce coup-ci, ce n’est pas la bonne nouvelle pour les investisseurs restants. Même si l’action est souvent à un cours très bas, la faillite signifie la fin de la société et donc de sa cotation. Le meilleur espoir de l’investisseur est alors de voir les actifs de la société rachetés à bon prix.

La dernière crise de 2008 avec la chute de la banque Lehman Brothers est là pour nous rappeler que « too big to fail » (trop gros pour tomber) est un dicton mensonger.